Louisa Hanoune, qui va annoncer officiellement sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain vendredi prochain, après la décision du Comité central de prendre part au rendez-vous électoral, a animé aujourd’hui un point de presse au siège de son parti. L’occasion pour elle de faire de “la régularité et la transparence” de la prochaine élection présidentielle une exigence, dés lors qu’elle y participe et y apporte sa caution en tant que pointure de la classe politique.

Tout en considérant qu’il s’agit d’un rendez-vous décisif pour la souveraineté et la stabilité du pays”, la première dame du Parti des Travailleurs a rappelé que la participation de son parti à cette prochaine échéance “ne répond pas à des ambitions personnelles, elle est plutôt liée à des questions inhérentes au devenir de la nation tout entière”. Une nation qui est selon elle est dans l’œil du cyclone, en raison des convulsions qui marquent actuellement la scène régionale.

Elle a aussi jugé nécessaire la participation à la présidentielle car « se déroulant dans un contexte marqué par une conspiration visant à déstabiliser l’Algérie » Louisa Hanoune insiste en demandant aux autorités du pays à “prendre les mesures nécessaires à la mise en place d’une commission de surveillance neutre et à l’assainissement des listes électorales”. Une façon pour elle d’exiger un scrutin transparent sans pour autant partager la revendication des partis de l’opposition qui ont exigé une commission d’organisation de la présidentielle totalement indépendante de l’administration.

Revendication à laquelle le ministre de l’Intérieur répondu par un niet catégorique. La dame du PT a également posé la question de l’argent sale qui pourrait polluer cette élection. D’où sa demande de criminalisation de l’utilisation de l’argent pour la collecte de signatures ou le financement des campagnes électorales en dehors du cadre légal”. Au sujet des observateurs étrangers et fidèle à sa position souverainiste, elle dit « non » considérant que la présence de ces observateurs constitue “une ingérence dans les affaires intérieures du pays”.

Soit dit en passant, selon M.Talbi du ministère de l’Intérieur, la question de la présence des observateurs n’est pas encore tranchée, alors que Ramtane Lamamra, en recevant le mois de novembre dernier des parlementaires européens avait laissé entendre que l’Algérie ferait « en toute souveraineté » appel à l’observation internationale, dans le cadre de la transparence du scrutin.

Mais en attendant l’annonce de la candidature de Mme Hanoune, les formulaires de souscription de signatures individuelles sont déjà retirés par son parti. Concernant la révision de la Constitution, Mme Hanoune a estimé que la date d’un éventuel amendement “relève des prérogatives du président de la République, soucieux de procéder à une révision substantielle”.

On aura à ce propos remarqué un changement de ton de sa part , car jusque-là elle avait une attitude plus franche consistant à dire et répéter que la révision de la Constitution devrait intervenir après la présidentielle. Louisa Hanoune, fait une proposition un peu audacieuse en demandant au président Bouteflika de “s’adresser à la nation pour faire taire les voix qui parlent en son nom et compromettent la stabilité du pays”. “Il est de son devoir, en sa qualité de chef de l’État, de mettre fin à ces dangereux dérapages et de restaurer l’autorité de l’État en assurant au peuple toutes les garanties de la tenue d’une élection présidentielle régulière et d’un apaisement du front intérieur” a- t-elle revendiqué.

Concernant les évènements de Ghardaïa, Mme Hanoune a affirmé que “certaines parties assurant, de l’intérieur, la mise en oeuvre d’agendas étrangers et des ONG étrangères financées par les renseignements américains sont derrière la crise que connaît la wilaya”. Enfin, Mme Hanoune a appelé à la mise en place d’”une cellule de crise et l’ouverture d’une enquête à même de définir l’identité des individus qui sèment la terreur parmi les habitants de la région”.

Avec l’entrée en lice de Mme Hanoune vendredi prochain la présidentielle prendra indéniablement encore une nouvelle consistance , après la déclaration de candidature d’Ali Benflis.

Source : Algérie 1