Pékin - Après les deux invitations adressées simultanément au président palestinien, Mahmoud Abbas et au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, il paraît clair que Pékin aspire à un rôle plus prépondérant dans la région du Moyen-Orient.

La présence en Chine de ces deux hauts responsables témoigne, selon les officiels chinois, du grand intérêt que le pays accorde à la question du Moyen-Orient, au développement des relations aussi bien avec la Palestine qu'avec Israël, mais également de la position constante du gouvernement chinois en soutien à la cause palestinienne.

Le président Abbas sera ainsi le premier leader du Moyen Orient à rencontrer les représentants de la nouvelle administration chinoise (du 5 au 7 mai), alors que Netanyahu sera le premier chef de gouvernement israélien à visiter la Chine (6 au 10 mai) depuis 2007.

Si, à priori, les deux dirigeants ne doivent pas se rencontrer, la porte-parole de la diplomatie chinoise a, toutefois, indiqué que Si Abbas et Netanyahu expriment cette volonté, les autorités chinoises souhaitent aider dans ce sens.

Dans des déclarations relayées par la presse locale, le président Abbas avait indiqué qu'il quittera Pékin avant l'arrivée de Netanyahu. Rien n'a été préparé pour une telle rencontre, car tout simplement elle serait vaine. Si un quelconque résultat devait en ressortir, nous n'y verrons aucun inconvénient, a notamment souligné Abbas.

D'autre part, interrogé sur cette coïncidence, il a déclaré dimanche à l'Agence Chine Nouvelle, que ces deux visites successives offrent une bonne occasion pour que les Chinois nous écoutent tous les deux.

Il a, également, affirmé souhaiter s'entretenir avec les nouveaux dirigeants chinois des obstacles qui entravent le dialogue avec les Israéliens.

De son côté, l'envoyé spécial de la Chine pour le Moyen-Orient avait indiqué que la nouvelle administration chinoise soutient les efforts déployés pour faciliter la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes et pour faire avancer le processus de paix.

Après la signature des accords d'Oslo, des avancées encourageantes, notamment la naissance d'une Autorité palestinienne, ont été enregistrées, toutefois, par contre, les négociations entre Palestiniens et Israéliens sont dans une impasse, avait-il par ailleurs déploré.

La Chine, qui n'a eu de cesse d'appeler à l'établissement d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, avait été le premier pays non arabe à reconnaître l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et a offrir à sa représentation l'immunité diplomatique offerte aux ambassades étrangères à Pékin.

Elle a également été le premier pays non arabe à reconnaître l'Etat Palestinien le 15 novembre 1988.

De même, Pékin avait voté, le 29 novembre dernier, pour que la Palestine obtienne un statut d'Etat observateur aux Nations unies, lors d'un vote historique à l'Assemblée générale de l'ONU.

Source : LeMag.ma