La Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), du moins une aile de l’entité, a décidé de s’en remettre à l’instance onusienne et à l’Unesco, au sujet de ce qui se passe dans la vallée du M’zab.

Le président du bureau national de la Ligue, issu de l’assemblée générale de conformité d’avec la loi 12-06 relative aux associations tenue les 27 et 28 décembre 2013 a, lors d’une conférence de presse hier, fait part d’un dossier en préparation au niveau de la Ligue à l’effet, a-t-il dit, de le porter par-devant l’instance onusienne des droits de l’homme. Un dossier, s’est défendu Me Salah Dabouz, sur un ensemble d’atteintes «très graves aux droits de l’homme», et au patrimoine de l’humanité, regrettant, au passage, «le laxisme et la passivité inexplicables des autorités».

Des affirmations que le conférencier étayera par des photos et autres vidéos qui font fureur sur la toile, via les divers réseaux sociaux, montrant, entre autres, des éléments des forces de l’ordre ouvrir une brèche dans un cimetière et laisser faire des «baltaguias» éventrer des tombes, massacrant les restes de mort, réduisant à néant un mausolée classé patrimoine de l’humanité». Ou encore cette scène des plus horribles montrant des éléments à l’uniforme bleu massacrer à coup de matraques le jeune Khaled Hadj-Saïd, avant que des «baltaguias» ne prennent le relais et l’abandonner, avant son évacuation à l’hôpital où il a fini par succomber jeudi matin.

Pour la LADDH, la responsabilité des autorités politiques nationales et des autorités sécuritaires est totale, celles-ci étant restées silencieuses devant les graves atteintes aux droits de l’homme, considérant ce «parti pris des forces de sécurité lourd de conséquences pour la cohésion sociale et la stabilité de notre pays».

Invitant les citoyens et citoyennes de la région à se démarquer de toute attitude communautaire raciste, estimant que les provocations ont justement pour but de les «attiser et entraîner la région dans une spirale infernale, la LADDH condamne le «traitement autoritaire et répressif des autorités en particulier le wali de Ghardaïa et le chef de Sûreté de wilaya» qu’elle tient pour «responsables de tout dérapage».

M. K.

Source : Le Soir d'Algérie