Ce sont des habitants de la cité Ali Mendjli qui ont donné l’alerte. Ils venaient en effet d’apercevoir un homme portant un sac noir qu’il a jeté sur le bord d’une chaussée avant de s’engouffrer dans la voiture qu’il venait juste de quitter pour se débarrasser du sac.

En fait, le sac contenait le corps d’un des enfants. Un corps dépecé, coupé en morceaux. Deux heures après cette découverte macabre, le deuxième corps sera découvert un peu plus loin. Il a subi les mêmes mutilations.

Après ces deux découvertes, les jeunes de la cité poussés à la fois par la douleur et la colère s’en sont pris à certains édifices publics .Ce qui a obligé la police à user de balles en caoutchouc pour les disperser. Les autorités locales en ont également pris pour leur grade, elles sont accusées par les manifestants de ne rien faire face à la montée de l’insécurité.

18h10 : Arrestation de deux suspects

Deux individus ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête diligentée par les services de sécurité pour retrouver les auteurs du crime crapuleux dont ont été victimes les petits Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans), selon une source policière.

Les deux individus en question, soupçonnés d’avoir participé à ce forfait, résident dans le voisinage des parents des deux victimes, a ajouté la même source, soulignant que l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire qui a ébranlé la région de Constantine et le pays tout entier.

Climat tendu et sentiment de révolte à la nouvelle ville

La découverte, mardi après-midi, des corps de Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans), affreusement mutilés par leur (ou leurs) assassin(s), a provoqué un sentiment de révolte chez les habitants d’Ali-Mendjeli (Constantine) où le climat est extrêmement tendu, a-t-on constaté.

La profonde affliction que ce crime odieux a suscité a conduit de nombreux jeunes gens à se regrouper devant les deux structures de la Sûreté nationale pour demander justice. Une action dictée par la douleur et qui a conduit les forces de l’ordre à intervenir pour empêcher que la situation n’empire.

“Comment peut-on s’en prendre de la sorte à deux gamins innocents, pleins de vie et qui n’ont jamais fait de mal à une mouche”, s’insurge Seïf Ghanem-Lakehal (32 ans), employé dans une entreprise privée.

Ce sentiment où la consternation se mêle à l’incompréhension est partagé par Amar Nasri, un chauffeur de 40 ans : “Je suis moi-même père d’un enfant du même âge que les deux victimes et je comprends l’immense douleur de leurs parents, mais pourquoi les avoir mutilés”, dit-il entre deux sanglots.

16h00 : Les jeunes enfants Haroun et Ibrahim (10 et 9 ans), ont été tués et leurs corps “affreusement mutilés”, a précisé une source policière qui évoque “un crime ignoble”.

Les dépouilles des deux enfants ont été retrouvés dans deux sacs en plastique dont un était enfoui dans un cabas. Les deux corps ont été immédiatement acheminées vers le centre hospitalo-universitaire de Constantine pour autopsie, toujours selon la même source.

Des investigations de “grande envergure, mettant à contribution de nombreux enquêteurs” sont menées à Ali-Mendjeli pour mettre la main sur le (ou les) auteur (s) de cet acte odieux et barbare”.

15h01 : Après des recherches intensives où d’importants moyens ont été mis en oeuvre, les deux enfants, Haroun et Ibrahim (10 et 9 ans), portés disparus depuis samedi dernier à la nouvelle ville Ali-Mendjeli (Constantine) ont été malheureusement retrouvés morts, mardi après-midi, à proximité de l’UV (unité de voisinage) n° 17, selon une source policière.

Les circonstances exactes de ce drame n’ont pas été communiquées alors que l’enquête est toujours en cours. L’annonce de la double découverte macabre a jeté un profond émoi dans toute la région.

Source : Algérie 1