A ce qui était loin d’être un rassemblement, soit le déplacement de quelques membres du mouvement «Barakat», pour la remise d’une lettre au président du Conseil constitutionnel, hier, à Alger, la police a réagi d’une manière brutale, musclée et totalement injustifiée.

Mardi 4 mars 2014. Il est 11h. Soit dix minutes après l’arrivée de la militante et une des initiatrices du mouvement «Barakat», Amira Bouraoui, devant le siège du Conseil constitutionnel, sur les hauteurs d’Alger.
Mustapha Benfodil et Hafnaoui Ghoul, journalistes et membres du mouvement anti-quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, qui viennent d’être empêchés d’accès à l’institution de Mourad Medelci, lisent à la presse le contenu de la lettre qu’ils ont désespérément tenté de lui remettre. 

Entre-temps, quelques policières commencent à se rapprocher et rôder autour du Dr Bouraoui.
Le signal est donné par le chef en charge de la répression : «Embarquez-la.» D’une manière brutale et musclée, elle est traînée jusqu’au fourgon de police.
Suivra un journaliste du Soir d’Algérie, puis la directrice de publication du quotidien arabophone El Fadjr, Hadda Hazem, arrêtés et embarqués sans ménagement. Ils seront conduits au commissariat de police d’El Biar avant d’être relâchés deux heures plus tard.

Mehdi Mehenni­

Source : Le Soir d'Algérie